Le pouvoir des médias dans les affaires juridiques : quand faire appel à la presse en tant que victime - G-Group

La victime et la presse 

Pourquoi faire appel à la presse lorsqu’on est victime ?

Disons d’abord que, dans la grande majorité des cas, cela n’est pas nécessaire. La justice, même si elle est d’une extrême lenteur, fait son travail, et il convient surtout de lui laisser le faire tranquillement. Souvent, divulguer une information dans la presse peut même porter préjudice à l’enquête, ce qui n’est pas dans l’intérêt de la victime.

Néanmoins, la médiatisation d’une affaire peut se révéler utile dans certains cas :

1. Faire un appel à témoins.  Dans ce cas, la mise en lumière de l’affaire peut venir du juge d’instruction lui-même. Perdu, il fait appel à la presse pour essayer de trouver d’autres éléments qui viendront étoffer son enquête.

2. Provoquer des réactions de la part de la partie adverse. Même s’il faut faire attention de ne jamais tomber dans la diffamation,  un article de presse provoquera une réaction de la partie adverse. Leurs avocats devront répondre aux questions d’un journaliste, qui sont souvent plus embarrassantes que celles posées dans un prétoire, où tout ce petit monde se connaît par cœur.

3. Mettre une pression importante sur le juge. Les fuites dans une affaire peuvent aussi venir d’officiers de police qui estiment que l’affaire n’a pas été suffisamment instruite, ou que le juge d’instruction est trop complaisant par rapport à une des parties. Il s’agit donc de remuer les choses pour les remettre sur le devant de la scène.

Dans le monde judiciaire, le journaliste est donc un élément qui a son rôle à jouer. Il connaît d’ailleurs très bien les juges, les commissaires et policiers qui travaillent dans la région qu’il couvre.  Faire appel a lui peut être intéressant dans certains cas.

Etienne Louvain
Attaché de presse

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